Loin des paparazzi

Actrices en Iran

Loin des paparazzi, mais sous l’œil vigilant des mollahs… Depuis une dizaine d’années, les actrices de cinéma iraniennes ont presque volé la vedette aux hommes à l’écran. Un renversement inattendu, une conséquence indirecte de la censure. Mais cela traduit également une réalité sociale. A travers les actrices, on peut commencer à comprendre l’évolution du statut des femmes dans cette société paradoxale, mais aussi celle de leur art.

En Iran, les comédiennes ne sont pas des starlettes inconsistantes. Dans un pays et une culture où la séduction, si couramment associée à leur métier, est proscrite, elles s’adaptent. Quand chaque geste est codifié par des lois et toute audace menacée par la censure, elles relèvent le défi et cherchent de nouveaux moyens d’exprimer avec justesse toute la gamme des sentiments et des émotions. Aujourd’hui moins surveillée par le régime, leur vie privée est plutôt bien préservée du public.

S’il a produit de très grands films, le cinéma iranien n’en est pas moins un petit monde, qui offre aux acteurs plus de chances de tourner que d’autres dans le monde. Les actrices iraniennes constituent une passerelle fascinante vers la culture, le raffinement et toutes les surprenantes contradictions de leur pays. Portrait de huit comédiennes de trois générations.

Téhéran, Iran, septembre 2006 - mars 2007.

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  • Niki Karimi derrière un écran sur lequel est projeté un de ses films. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    Niki Karimi apparaît dans Sara de Dariush Mehrjui (1993), pour un documentaire de Mani Haqiqi sur ce réalisateur.

  • La caméra est prête, Niki Karimi attend le signal pour entrer en scène. Téhéran, Iran, janvier 2007.

    Niki Karimi, la grande star des années 90, sur le point d’entrer en scène dans La Deuxième femme de Cyrus Alvand.

  • Golshifteh Farahani attend, pensive, pendant que le réalisateur et le directeur de la photograhie regardent des rushes. Téhéran, Iran, février 2007.

    Golshifteh Farahani sur le tournage d’une comédie de Kamal Tabrizi.

  • A la porte d’un cinéma d'Enqelab à Téhéran, l’affiche d’une comédie avec Niki Karimi, et le reflet des passants. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    A la porte d’un cinéma d'Enqelab à Téhéran, l’affiche d’une comédie avec Niki Karimi.

  • Pouri Banaee, ancienne actrice, pose devant un portrait d'elle dans sa jeunesse. Téhéran, Iran, octobre 2006.

    Pouri Banaee, interdite pendant huit ans suite à la révolution, n’a jamais réussi à rejouer depuis.

  • Devant la caméra et ses opérateurs, Negar Javaherian au milieu d'un groupe d'acteurs. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    Negar Javaherian, actrice de cinéma et de théâtre, sur le tournage de Magic Generation d’Iraj Karimi.

  • Hedieh Teherani et la scripte près de la caméra. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    Hedieh Teherani, la superstar iranienne.

  • Fatemeh Motamedarya et son partenaire jouent la scène d'un film. Téhéran, Iran, décembre 2006.

    Fatemeh Motamedarya, la première actrice post-révolutionnaire.

  • Cachée près de la caméra, hors-champ, Golshifteh Tarahani donne la réplique. Téhéran, Iran, mars 2007.

    Golshifteh Tarahani va donner la réplique dans une comédie de Kamal Tabrizi.

  • La maquilleuse dessine quelques mèches grises qui, en dépassant de son foulard, vieilliront un peu Fatemeh Motamedarya. Téhéran, Iran, décembre 2006.

    Maquillage de Fatemeh Motamedarya : jamais trop appuyé bien sûr. Quelques mèches grises dépasseront du foulard.

  • Niki Karimi, dans un fauteuil, attend d'être interviewée pour un documentaire. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    Bien que très indépendante, Niki Karimi évolue dans le cinéma iranien sans trop sentir les pesantes règles qui le régissent.

  • Reflet dans un miroir de Negar Javaherian en train de se démaquiller. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    Negar Javaherian se démaquille après une journée de tournage de Magic Generation.

  • Baran Kosari vérifie son maquillage dans le pare-soleil de la voiture où elle s'apprête à tourner une scène. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    Baran Kosari se prépare pour une scène de la série télévisée Saheb Delan, de Mohammed Houssein Latifi.

  • A la fin d’une journée de tournage, Hedieh Teherani discute avec le réalisateur Iraj Karimi. Téhéran, Iran, septembre 2006.

    A la fin d’une journée de tournage, Hedieh Teherani discute avec le réalisateur Iraj Karimi.

  • Entre deux prises, Golshifteh Farahani parle avec son mari. Téhéran, Iran, mars 2007.

    Entre deux prises, Golshifteh Farahani parle avec son mari.

  • La silhouette en contrejour de Taraneh Alidousti tient un photogramme la représentant dans un court-métrage d’Abbas Kiarostami. Téhéran, Iran, février 2007.

    Taraneh Alidousti montre un photogramme du court-métrage d’Abbas Kiarostami, Where is my Romeo?.

  • Vue du studio de Taraneh Alidousti où, assise sur son canapé, elle regarde son dernier film. Téhéran, Iran, février 2007.

    Taraneh Alidousti dans son petit studio regarde son dernier film.

  • Fatemeh Motamedarya pose au milieu d'un groupe de femmes, un club dont elle est l'invitée. Téhéran, Iran, décembre 2006.

    Fatemeh Motamedarya invitée par un club de femmes pour parler de sa vie et de son dernier film.

  • Fatemeh Motamedarya dans son salon avec des amis, un pot d'encens à la main en l'honneur de la fête d'Achourra. Téhéran, Iran, janvier 2007.

    Le jour d’Achourra, Fatemeh Motamedarya a invité des amis et fait brûler de l’encens.

  • Baran Kosari fume  une pipe à eau dans une maison de thé. Téhéran, Iran, octobre 2006.

    Baran Kosari fume la qaylan (pipe à eau) dans une maison de thé.

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